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vendredi 19 juillet 2019

Critique 1 : Eromanko


Eromanko



Ce manga a été publié en France par Hot Manga le 12/02/2018, et au Japon, il a été publié aux éditions KAIOHSHA le 05/02/2016. L’auteur est Hajime Okano. Non censuré.

Résumé du manga :
« Hitomi travaille dans l'édition. Elle souhaite devenir responsable éditoriale d'un auteur de mangas érotiques et elle est prête à tout pour ça ! Elle découvre alors un nouveau talent et arrive, en jouant de ses charmes, à le faire signer un contrat. Elle devient son assistante mais tel est pris qui croyait prendre, ce jeune étudiant sans expérience va se servir d'elle pour dessiner ses livres, en la mettant dans des situations improbables ! Il va ainsi lui faire découvrir des jeux érotiques qu'elle n'aurait jamais imaginés...
Hitomi est prête à tout pour devenir responsable éditoriale de mangas érotiques, même de se servir de son corps ! Va-t-elle réussir à trouver un auteur et réaliser son rêve ?! »

Le manga fait 228 pages avec 6 chapitres et une postface. Je vais donc donner mon ressentie sur les différents chapitres. J’essaierai de ne pas trop spoiler.

Chapitre 1 : « C’est quoi une relation sexuelle normale ? »
Ce premier chapitre commence fort avec 4 pages en couleur où le Président, qui est le Boss de Hitomi, donne ses consignes à Hitomi pour dégoter des auteurs de mangas érotiques. Le Président recommande à Hitomi d’utiliser son corps pour y arriver et dans ce passage-là, elle est justement en plein entrainement avec son Boss. J Dans l’ensemble du manga, les dessins sont très détaillés et c’est très agréable. Les formes du corps et les expressions du visage sont très bien faites.
Dans ce premier chapitre, Hitomi va rencontrer notre jeune auteur (que l’on peut voir sur la couverture) dans un café. Cet auteur s’appelle Hajime Wokano. Avec une lettre en plus, c’est le même nom que l’auteur du manga « Eromanko ». Il est tellement jeune, qu’elle le qualifie de « simple étudiant » et pense que le véritable auteur se sert de lui pour la rencontre. Après avoir vu son story-board, elle a bien compris que c’était bien le vrai auteur. D’ailleurs, le story-board ne va pas la laisser insensible… Trouvant que ses travaux sont trop violents et qu’ils ne correspondent pas à la réalité, notre jeune héroïne va décider de lui faire découvrir la « réalité »J. La fin du chapitre 1 annonce déjà le tempo pour les prochains chapitres. Les dessins sont sublimes et une chose est merveilleuse et drôle : c’est le pénis de l’auteur. En effet, l’auteur semble être puceau et Hajime Okano a décidé de personnifier le pénis, c’est-à-dire de le rendre vivant. Je trouve la réaction du pénis très drôle tout comme les expressions du visage de l’auteur. Si je devais utiliser une autre figure de style, ça serait le paradoxe car on a un jeune auteur qui a l’air innocent et celui-ci a des relations sexuelles et en dessine alors que l’érotisme ou même la pornographie n’est pas un hobby très pur ou très sain(t). J

Chapitre 2 : « C’est quoi un jeu érotique ? »
On voit comment le jeune auteur utilise Hitomi pour pouvoir être inspiré. C’est peut-être courant pour les mangakas d’avoir des modèles (de 18 ans et plus). Au début c’est dans une chambre puis on passe dans un train. Et là, désolé de spoiler, mais on assiste à un beau Gang Bang (eh oui, c’est beaucoup plus violent que dans Virgin Train). Du coup, on voit l’auteur utiliser son appareil photo à n’importe quel moment. Il ne participe pas à l’action et reste très sérieux !

Chapitre 3 : « C’est quoi un manga Hentai avec des tentacules ? »
L’auteur et sa responsable éditoriale sont au restaurant dans ce chapitre. Les expressions faciales sont toujours très drôles d’ailleurs. Cette fois-ci, l’auteur souhaite faire des tentacules. C’est très symbolique de parler de ça car c’est la base du Hentai avec le tableau « Le Rêve de la femme du pêcheur ». En effet, avec la censure japonaise pour les pénis, les tentacules étaient utilisés à la place. Enfin bref, revenons à nos moutons. Au moment où Hitomi va aller aux toilettes en se disant qu’il va falloir qu’elle se prépare psychologiquement, elle va voir une sorte de mascotte spécifique au restaurant et après, elle va littéralement avoir une hallucination que l’on pourrait assimiler à un fantasme en voyant plein de mascottes qui vont « avoir une relation sexuelle non consentie » avec elle sous forme de tentacules. Les scènes avec les tentacules sont vraiment bien faites. A la fin, il y a une belle chute (au sens propre comme au sens figuré d’ailleurs) qui est assez drôle ou tout du moins, qui fait sourire.
Pour donner une idée de comment l'auteur a mis ça en place car ça peut être difficile à imaginer

Chapitre 4 : « Comme ça ? C’est bon ?? Je vois ! »
Ce chapitre là nous propose quelque chose de plus sensuelle car oui, le Hentai ce n’est pas que de la violence, il peut aussi y avoir du romantisme. Ici, l’auteur vient de terminer un travail et Hitomi va le récompenser pour ses efforts mais c’est allé trop vite et notre auteur s’est endormi. C’est là que le développement du personnage d’Hitomi est intéressant car elle n’a pas pu être satisfaite et peu à peu, elle sort de son rôle de responsable éditoriale et également modèle pour des besoins plus personnels. Au moment du réveil de l’auteur, pour résumer, Hitomi lui explique qu’elle n’a pas été satisfaite et qu’elle veut avoir une relation sexuelle avec l’auteur. C’est là que c’est intéressant car elle lui explique comment le jeune auteur doit s’y prendre pour lui donner du plaisir (et au passage, ça lui sera utile pour comprendre les femmes et s’améliorer dans son travail). Cela fait résonnance à la communication dans un couple car parfois on l’oublie mais il faut communiquer pour tout, même le sexe. Les femmes ont aussi le droit de ressentir du plaisir (car aujourd’hui, d’après des articles sur le web, les femmes jouissent moins souvent que les hommes https://www.madmoizelle.com/femme-simule-orgasme-985797). Pour revenir au manga, il y a toujours quelques scènes qui font sourire et c’est toujours très bien dessiné.

Chapitre 5 : « Qui va éditer les pénis et les vagins ? »
Le chapitre commence avec une péripétie qui va forcer l’auteur, Hitomi et le Président à créer leur propre magazine (l’entreprise a dû fermer car le magazine était trop violent apparemment). Avant que nos trois héros ne créent leur propre magazine pour le vendre en convention, on assiste à une scène qui peut paraître anodine mais qui mine de rien, peut être message de l’auteur à travers le jeune auteur. Je vais citer le passage en question : « L’industrie du manga érotique est souvent attaquée sans raison particulière et subit une injustice sévère à chaque fois. […] Après tout, ce n’est pas un crime de dessiner selon son imagination. Evidemment… N’importe qui commentant un crime doit être puni. Cependant…Si dessiner des pénis et des vagins devait diviser le continent en deux, il y a longtemps que le Japon serait en guerre. » Voilà, je trouve que le discours de l’auteur est très beau. Après dans la suite du chapitre, ils vont tous travailler sur un nouveau magazine et Hitomi va encore servir de modèle. Et ce qui est bien, c’est qu’on va voir l’histoire. On va donc découvrir un autre thème récurrent dans les Hentai, et c’est la fantaisie. D’habitude c’est avec des orcs et des elfes, mais là on une princesse et une sorte de minotaure. Et la première fois de la princesse est prise devant ses soldats par un minotaure. Je l’ai déjà dit mais là, dessins sont tellement précis que l’on peut voir le sang de l’hymen.

Chapitre 6 : « C’est quoi l’amour ? »
Cet ultime chapitre se divise en trois parties (deux d'après l'auteur en postface). On retrouve donc en première partie, du cosplay. Nous sommes en pleine convention pour la vente du manga et chaque manga acheté va donner un certain temps en privé avec Hitomi pour en théorie prendre des photos. Celle-ci est déguisée en la princesse du chapitre précédent. Un fan va acheter beaucoup de mangas et va passer beaucoup de temps avec Hitomi. L’auteur va même donner une autorisation spéciale pour aller « plus loin » que de simples photos. Dans la deuxième partie, on retrouve Hitomi au bureau apprenant une bien triste nouvelle qui va lui donner envie d’arrêter son métier mais c’est à ce moment qu’un groupe de fans masqué va venir se faire plaisir en mode Gang Bang comme dans le train. Ils ont été invités par le jeune auteur. Hitomi va alors comprendre que depuis le début, elle n’a été utilisée que comme un objet. Elle va alors déclarer ses sentiments au jeune auteur. Sa réaction va être très drôle puisqu’il va demander « C’est quoi l’amour ? ». Et c’est à ce moment-là que l’auteur va se lancer dans une magnifique définition de l’amour. Si ça ne tenais qu’à moi, je citerai tout le passage mais je ne vais citer qu’un seul passage, celui de la définition d’un manga érotique : « Un manga érotique est aussi charitable et bienveillant, je suis certain qu’il sauve des vies et des âmes. Il apaise les désirs de crime, il permet de concrétiser certains fantasmes et de représenter des choses impossibles dans notre monde. » Voilà pour moi, la parfaite définition d’un Hentai. C’est toujours plus beau que wikipédia qui dit : « Même s'il peut servir à qualifier des comportements comme le sadisme, le viol, l'inceste ou la zoophilie, ce mot en lui-même n'a pas nécessairement de connotation sexuelle. Par exemple, on peut parler de « mentalité anormale » (変態心理, hentaishinri?). Familièrement, ce mot est utilisé pour dire « pervers » ou « bizarroïde ». » Dans ce passage, une illustration fait penser à la peinture « La création de l’Homme » où l’auteur est représenté comme un ange dans le manga. Hitomi le voit comme ça car ce n’est pas le créateur de l’Homme, mais c’est bien le créateur de mangas érotiques et elle est la fille des mangas érotiques. J

Postface :
Elle est intéressante car l’auteur nous donne une petite explication par chapitre et on apprend même qu’il a écrit sous un pseudonyme des mangas avec les thèmes du train et de tentacules. Malheureusement, il ne l’a pas donné. Et enfin il fait les remerciements.

Conclusion :
J’ai vraiment beaucoup aimé ce Hentai, surtout avec ses magnifiques dessins et son humour. C’est quand même assez souvent qu’il y a une chute assez drôle et les expressions faciales sont excellentes. Je ne mettrai pas de note car c’est une critique purement amateur. Et pour ma première critique, je voulais un Hentai un peu spécial qui explique les fondements et les bases de cet univers et les différentes histoires que l’on peut avoir et qu’il y en a pour tous les goûts. Ce manga est un must have pour moi si on veut commencer le Hentai. Si je fais d’autres critiques, ça sera sûrement Slave Wife Mariko, The Fall of Demon Pricess et Prison Collection avant de m’attaquer à la nouvelle collection de Hot Manga avec leur joli nouveau logo qui me fait penser au magazine Playboy. S’il y a de prochaines critiques, elles seront probablement plus courtes.