Chasteté
inversée : Les femmes ont le contrôle
C’est
un Hentaï qui a été publié au Japon en 2016 par les éditions Kaiohsha. Et il
est sorti en France le 21/05/19 (mais techniquement, il a plus été disponible
mi-juillet après la Japan Expo à cause d’un problème d’impression qui a été
réglé). Le mangaka est Amahara. Il fait 196 pages plus 4 pages en papier glacé
dont 2 en couleur. Et c’est bien entendu toujours non censuré.
Voici
le résumé :
« Et
si les femmes adoptaient un comportement typiquement masculin en matière de
sexe ?
Quel
est cet étrange monde parallèle où les obsédées qui ne pensent qu'au sexe sont
les femmes et où les hommes sont réduits à de simples objets à louer pour
satisfaire la gent féminine ?
Se
masturber, acheter du porno, voler des sous-vêtements, voilà des comportements
typiquement féminins dans le monde dans lequel notre héros a débarqué ! Mais ne
serait-ce pas finalement une situation rêvée pour lui qui décide de se
prostituer pour pas cher et ainsi baiser plein de filles en manque ?!
Découvrez
un monde dans lequel les valeurs de sexe et de genre sont inversées !
L'auteur
s'amuse à inverser les valeurs et propose un manga pornographique drôle et
décalé ! Il poursuit sa fantaisie en imaginant ce que donnerait le sexe avec
des créatures fantastiques et termine avec l'irrévérencieux « Le cul de la bonne
soeur ».
Qui
a dit qu'humour et sexe ne faisaient pas ménage ? »
Dans
la première partie de ce Hentaï, on aura donc une histoire complète et dans la
seconde partie, on aura de petites histoires. Alors, avant de commencer, je
tiens à préciser que les dessins ne sont pas très beaux mais que les thèmes
abordés et l’humour compensent largement. Ce n’est pas un Hentaï pour du
« Fap Material » mais plus pour bien se marrer et prendre un peu de
recul sur le comportement un peu lourd des mecs. C’est le premier Isekaï Hentaï que
je lis.
Chasteté inversée (1) :
La
toute première page est juste excellente. On voit notre héros principal en
pleine page assis devant la télé à écouter et regarder les différents faits
divers. Je ne vais pas tout citer mais on a par exemple une vague
d’attouchements sexuels dans le métro sur les hommes, une prof qui espionne le
vestiaire des garçons, une femme au foyer arrêtée pour tentative de viol… On
apprend donc dans ce chapitre que le jeune homme a été envoyé dans un monde
parallèle mais il ne sait pas comment. Les filles sont accros au porno. Elles
lisent des magazines pornos (ça m’a d’ailleurs fait penser au célèbre magazine
Playboy mais bon, aujourd’hui les jeunes vont plus sur leur téléphone portable comme
l’a montré le documentaire de France 2 intitulé :
« Pornographie : un jeu d’enfant » disponible jusqu’au 08/11/19
ici : https://www.france.tv/documentaires/societe/1074755-pornographie-un-jeu-d-enfant.html).
Les femmes consomment donc en masse du porno dans ce monde parallèle. La
première héroïne, Kawashima, que l’on voit sur la première de couverture, va
avoir une relation sexuelle avec le héros pour 3 000 yens soit environ 25 € (c’est tout
bénéf pour lui, il est payé pour coucher, il dit d’ailleurs lui-même qu’il a
décidé de devenir une pute et ainsi de profiter de la situation). Kawashima va
donc prendre le plus grand plaisir à perdre sa virginité. On peut voir
l’utilisation de plusieurs capotes et ça c’est vraiment bien pour rappeler aux
lecteurs et lectrices de bien se protéger. J’aime beaucoup l’expression du
visage des filles quand elles sont excitées à l’idée d’avoir une relation
sexuelle et de perdre leur virginité. Et ce n’est pas fini puisque l’amie de
Kawashima, Kanzaki que l’on peut voir en quatrième de couverture, va surprendre
Kawashima et le héros en train d’avoir une relation sexuelle. Elle va donc
demander au héros s’il baise vraiment avec n’importe qui pour 3 000 yens. Ils
vont donc le faire ensemble mais je ne vais rien dire sur cette partie si ce
n’est que ça va faire penser à un problème que les hommes peuvent avoir mais
pas les femmes et à ce que la femme peut être amené à faire pour faire croire
que le mec a assuré et là le héros va se trouver dans cette situation-là à son
insu et c’est vraiment bien foutu et pensé. D’ailleurs, il y a eu une étude
récemment sur l’impuissance de mecs si ça vous intéresse : https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/29209-De-plus-problemes-d-erection-Francais.
Chasteté inversée (2) :
Dans
ce chapitre, on a deux scènes bien fun. Dans la première, le héros va faire
exprès un jogging dans une zone géographique où il n’y a que des lycées de
filles. Et tout comme dans son monde natal, il va y avoir, non pas des
délinquants, mais des délinquantes ! J’imagine que vous imaginez bien la
suite. Il va donc rencontrer deux délinquantes. Leur réaction sera toujours
aussi drôle que dans le chapitre précédent. Et à un moment, une comparaison
avec le monde natal du mec a été faite et j’ai trouvé ça tellement bien pensé
et logique ! Je ne vais pas vous le dire pour vous teaser, mais l’auteur
est à fond dans son délire ! Et je pense que si on avait été la deuxième
fille, on aurait exactement réagit de la même façon ! Et pour la seconde
partie, comme Kawashima a 10 000 yens soit environ 83 €, elle va vouloir avoir une relation
sexuelle avec le héros à partir du vendredi soir dans l’optique de le faire
tout le week-end. Et c’est ce qui va se passer. Il y a plein de moments que
j’ai adorés dans cette partie. Je ne vais pas forcément tous les dire, mais on
a par exemple l’équivalent de la branlette espagnole pour fille sur un mec.
Oui, vous allez vous dire, « Bah, comment c’est possible ? Les filles
n’ont pas de pénis et les mecs n’ont pas de grosses poitrines ». Je vous
laisse découvrir ça. Les scènes de sexe oral sont également assez fun et c’est
super bien fait d’entendre les pensées du personnage. En réalité, je ne sais
pas si c’est vrai, mais dans le manga, une fille n’a pas vraiment de limite en
quantité pour jouir tandis qu’un mec… Là comme dans la réalité, on est assez
limité (encore plus quand on a un seul testicule). Et le héros va se retrouver
confronter à cela. Kawashima est tellement obsédée qu’elle veut le faire le
plus de fois possible. Le héros va donc lui expliquer cela et comment il a plus
ou moins remédié à ce petit problème technique. Et là, le mangaka a encore été
logique dans son histoire car Kawashima avait un préjugé sur les mecs et elle
va apprendre tout le contraire. C’est quand même bien pensé. Et à la fin, on a
encore quelques dessins parodiques qui sont bien fun.
Ce n'est pas la meilleure planche de ce chapitre mais c'est juste pour donner une idée des scènes de sexe et montrer à quel point Kawashima est obsédée. |
Chasteté inversée : Sources chaudes et
bains mixtes :
Comme
vous l’aurez compris, le dernier chapitre de ce récit se déroulera dans les
sources chaudes avec bains mixtes mais aussi dans la chambre d’une auberge. On
gardera le même héros mais avec deux filles différentes. L’une a une forte
poitrine et l’autre a une poitrine dans la « moyenne » (pour ne pas
dire une planche à pain). On retrouve donc les deux filles dans un bain mixte
pour mater. Cela m’a fait penser à certaines scènes dans les animés où les mecs
essaient de mater le bain des filles. En général ce sont des scènes très drôles
(la dernière scène que j’ai vu comme ça est dans le premier épisode de la
saison 2 de We Never Learn en exclusivité sur Wakanim). On voit qu’elles sont
déterminées à vouloir mater un beau mec mais dès le début, elles vont tomber
sur deux vieux. Une fois les deux vieux partis (au bout de 2h00 quand même), le
héros va faire son entrée. Je ne vais pas dire comment, mais le héros va
s’amuser à jouer psychologiquement avec les deux filles pour les exciter le
plus possible et le clin d’œil à une scène célèbre de Basilic Instinct 2 est
juste génial ! Les dialogues sont également excellents. Je mettrai un
exemple en extrait ci-dessous. Par exemple, le héros pense la chose suivante
quand il rejoue la scène de Basilic Instinct 2 : « Maintenant,
je comprends ce que ressentait cette traînée. C’est tellement amusant d’être la
salope. ». Puis dans la deuxième et dernière partie de ce chapitre, la scène va
se dérouler dans la chambre des filles. Comme vous vous en doutez, ils vont
avoir des relations sexuelles mais toujours avec la capote. Il va y avoir pas
mal de moments fun dont je préfère vous garder la surprise. L’un de mes
moments préféré, est quand même la réaction de la fille à petite poitrine quand
elle est traitée de « petite pucelle ». Par la suite, le héros rentra
chez lui. A la fin, il y a une bonne petite chute humoristique et un dessin
dans le style satirique comme dans les chapitres précédents pour une sorte
d’épilogue en une page.
Fantasmes de viols :
A la
vue du titre, on pourrait se dire que ce récit ne sera pas drôle. Faux. C’est
le contraire. Voici le speech. C’est une jeune fille qui va acheter un magazine
porno dans une librairie de la ville voisine. Aimant les mangas romantiques,
elle voulait découvrir des histoires « pour adulte ». En prenant une
couverture mignonne, elle découvre alors que l’intérieur est rempli de viols et
va alors se mettre à fantasmer sur son propre viol. Au fil du récit, elle va
donc se masturber sur son propre viol en y mettant tout son cœur, et peut-être
un peu trop… 😂 Ce qui est drôle, c’est la façon dont elle essaie de reproduire
les scènes de viol. C’est limite un peu risible. 😂 Les dialogue ne prennent
pas de gants et ça c’est top. 😉 La fin va avoir le droit à une chute très
drôle (en tout cas pour moi). Et on a bien-sûr le droit aux petits dessins
drôles après le récit.
Voici comment elle essaie de reproduire le viol, mais elle a encore d'autres idées pour se rapprocher de la réalité ! |
Les quartiers glissants des
filles-monstres :
Alors,
dans ce récit, c’est l’histoire d’un elfe qui va s’aventurer dans des quartiers
chauds (ou en équivalents, les red light districts ou les slums) des humains. Et
dans ces quartiers chauds, comme l’indique le titre, il pourra avoir des
relations sexuelles avec des filles-monstres. Le récit va donc se diviser en
deux parties. La première avec une fille slime et la deuxième avec une fille
zombie. Je dois dire que les relations sexuelles avec la slime et la fille
zombie sont bien pensées. Pour la slime, elle pourra modifier son corps pour
répondre aux attentes des clients et pour la fille zombie, elle ne réagira à
presque rien. L’humour est un peu présent, mais moins que les chapitres
précédents je trouve. Ça plaisante un peu avec la déforestation et beaucoup
avec le lolicon (pédopornographie en Hentaï) au moment de la fille zombie qui
ressemble beaucoup à une gamine et qui a du succès. D’ailleurs, sa collègue de
travail zombie pleinement consciente est jalouse de son succès et c’est assez
drôle. Là encore, on a de petits dessins après le récit.
Exemple de modification du corps de la slime. |
L’étudiante qui jouit tout le temps :
Le
scénario de ce récit est simple, trop simple. Pour faire court, un groupe
d’étudiant va enlever une étudiante. Ils ne vont pas la violer mais ils vont la
faire jouir indéfiniment. A la fin, ils vont lui dire pourquoi elle a été
choisie. Et hormis la chute qui est assez fun, il n’y a rien d’autre de drôle dans
ce récit. C’est le seul récit que je n’ai pas trop aimé.
Le cul de la bonne sœur qui sort du
mur :
On
termine avec un bon petit récit pas très catholique. 😆 Le titre veut tout dire
et me fait penser aux jeux vidéo RPG de Hentaï. Mais comme c’est le dernier
récit, je ne vais rien dire sur l’histoire car oui, par rapport eu récit
précédent, il y a un bon petit scénario et finalement cycle inéluctable que
l’on comprend à la fin avec la bonne sœur. Il y a un peu d’humour mais pas des
masses. C’est bien aimé « l’option eau bénite ». 😄. Et comme au
récit précédent, on a un petit dessin après le récit.
Pour illustrer le titre de ce dernier chapitre. 😄 |
Conclusion :
On a
donc un Hentaï à prendre avec légèreté, à prendre avec humour. Et tous les
récits ont plus ou moins cet humour. Surtout la partie Chasteté inversée qui en
plus de faire rire, peut également être prise au sérieux. Quand je veux dire au
sérieux, c’est qu’on adopte le point de vue d’une femme, on se met à sa place
grâce à une excellente idée d’isekaï (qui est très populaire d’ailleurs en ce
moment dans les animés). Malheureusement, dans la réalité c’est bien plus
violent que ça comme peut en témoigner ce reportage où un homme se fait passer
pour une femme toute une journée pour savoir ce qu’elle peut vivre au
quotidien dans la rue et là c’est beaucoup moins drôle : http://www.leparisien.fr/societe/harcelement-de-rue-ni-putes-ni-soumises-met-un-homme-dans-la-peau-d-une-femme-26-10-2019-8180847.php
(je profite d’œuvres comme Chasteté inversée ou d’autres dans précédentes
critiques pour « sensibiliser » à certains sujets car ce genre de
sujets est tabou ou banalisé mais c’est tellement important pour le savoir vivre et être ou
notre vie perso). Et pour en revenir au manga, comme dit précédemment, il n’y a
qu’une seule œuvre que je n’ai pas aimé car ça manqué un peu de contenu. Sinon,
dans les récits de « Chasteté inversée », le mangaka est resté très
logique et cohérent dans l’univers qu’il a mis en place.