Membres

mardi 29 octobre 2019

Critique 10 : Chasteté inversée : Les femmes ont le contrôle


Chasteté inversée : Les femmes ont le contrôle

C’est un Hentaï qui a été publié au Japon en 2016 par les éditions Kaiohsha. Et il est sorti en France le 21/05/19 (mais techniquement, il a plus été disponible mi-juillet après la Japan Expo à cause d’un problème d’impression qui a été réglé). Le mangaka est Amahara. Il fait 196 pages plus 4 pages en papier glacé dont 2 en couleur. Et c’est bien entendu toujours non censuré.

Voici le résumé :

« Et si les femmes adoptaient un comportement typiquement masculin en matière de sexe ?

Quel est cet étrange monde parallèle où les obsédées qui ne pensent qu'au sexe sont les femmes et où les hommes sont réduits à de simples objets à louer pour satisfaire la gent féminine ?

Se masturber, acheter du porno, voler des sous-vêtements, voilà des comportements typiquement féminins dans le monde dans lequel notre héros a débarqué ! Mais ne serait-ce pas finalement une situation rêvée pour lui qui décide de se prostituer pour pas cher et ainsi baiser plein de filles en manque ?!
Découvrez un monde dans lequel les valeurs de sexe et de genre sont inversées !
L'auteur s'amuse à inverser les valeurs et propose un manga pornographique drôle et décalé ! Il poursuit sa fantaisie en imaginant ce que donnerait le sexe avec des créatures fantastiques et termine avec l'irrévérencieux « Le cul de la bonne soeur ».

Qui a dit qu'humour et sexe ne faisaient pas ménage ? »

Dans la première partie de ce Hentaï, on aura donc une histoire complète et dans la seconde partie, on aura de petites histoires. Alors, avant de commencer, je tiens à préciser que les dessins ne sont pas très beaux mais que les thèmes abordés et l’humour compensent largement. Ce n’est pas un Hentaï pour du « Fap Material » mais plus pour bien se marrer et prendre un peu de recul sur le comportement un peu lourd des mecs. C’est le premier Isekaï Hentaï que je lis. 

Chasteté inversée (1) :
La toute première page est juste excellente. On voit notre héros principal en pleine page assis devant la télé à écouter et regarder les différents faits divers. Je ne vais pas tout citer mais on a par exemple une vague d’attouchements sexuels dans le métro sur les hommes, une prof qui espionne le vestiaire des garçons, une femme au foyer arrêtée pour tentative de viol… On apprend donc dans ce chapitre que le jeune homme a été envoyé dans un monde parallèle mais il ne sait pas comment. Les filles sont accros au porno. Elles lisent des magazines pornos (ça m’a d’ailleurs fait penser au célèbre magazine Playboy mais bon, aujourd’hui les jeunes vont plus sur leur téléphone portable comme l’a montré le documentaire de France 2 intitulé : « Pornographie : un jeu d’enfant » disponible jusqu’au 08/11/19 ici : https://www.france.tv/documentaires/societe/1074755-pornographie-un-jeu-d-enfant.html). Les femmes consomment donc en masse du porno dans ce monde parallèle. La première héroïne, Kawashima, que l’on voit sur la première de couverture, va avoir une relation sexuelle avec le héros pour 3 000 yens soit environ 25 € (c’est tout bénéf pour lui, il est payé pour coucher, il dit d’ailleurs lui-même qu’il a décidé de devenir une pute et ainsi de profiter de la situation). Kawashima va donc prendre le plus grand plaisir à perdre sa virginité. On peut voir l’utilisation de plusieurs capotes et ça c’est vraiment bien pour rappeler aux lecteurs et lectrices de bien se protéger. J’aime beaucoup l’expression du visage des filles quand elles sont excitées à l’idée d’avoir une relation sexuelle et de perdre leur virginité. Et ce n’est pas fini puisque l’amie de Kawashima, Kanzaki que l’on peut voir en quatrième de couverture, va surprendre Kawashima et le héros en train d’avoir une relation sexuelle. Elle va donc demander au héros s’il baise vraiment avec n’importe qui pour 3 000 yens. Ils vont donc le faire ensemble mais je ne vais rien dire sur cette partie si ce n’est que ça va faire penser à un problème que les hommes peuvent avoir mais pas les femmes et à ce que la femme peut être amené à faire pour faire croire que le mec a assuré et là le héros va se trouver dans cette situation-là à son insu et c’est vraiment bien foutu et pensé. D’ailleurs, il y a eu une étude récemment sur l’impuissance de mecs si ça vous intéresse : https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/29209-De-plus-problemes-d-erection-Francais
On a ici l'amie de Kawashima qui demande à avoir une relation sexuelle avec le héros. On a ici un exemple des dialogues et de la réaction des filles qui sont excitées à l'idée de le faire (avec les tremblements, la sueur...).

Chasteté inversée (2) :
Dans ce chapitre, on a deux scènes bien fun. Dans la première, le héros va faire exprès un jogging dans une zone géographique où il n’y a que des lycées de filles. Et tout comme dans son monde natal, il va y avoir, non pas des délinquants, mais des délinquantes ! J’imagine que vous imaginez bien la suite. Il va donc rencontrer deux délinquantes. Leur réaction sera toujours aussi drôle que dans le chapitre précédent. Et à un moment, une comparaison avec le monde natal du mec a été faite et j’ai trouvé ça tellement bien pensé et logique ! Je ne vais pas vous le dire pour vous teaser, mais l’auteur est à fond dans son délire ! Et je pense que si on avait été la deuxième fille, on aurait exactement réagit de la même façon ! Et pour la seconde partie, comme Kawashima a 10 000 yens soit environ 83 €, elle va vouloir avoir une relation sexuelle avec le héros à partir du vendredi soir dans l’optique de le faire tout le week-end. Et c’est ce qui va se passer. Il y a plein de moments que j’ai adorés dans cette partie. Je ne vais pas forcément tous les dire, mais on a par exemple l’équivalent de la branlette espagnole pour fille sur un mec. Oui, vous allez vous dire, « Bah, comment c’est possible ? Les filles n’ont pas de pénis et les mecs n’ont pas de grosses poitrines ». Je vous laisse découvrir ça. Les scènes de sexe oral sont également assez fun et c’est super bien fait d’entendre les pensées du personnage. En réalité, je ne sais pas si c’est vrai, mais dans le manga, une fille n’a pas vraiment de limite en quantité pour jouir tandis qu’un mec… Là comme dans la réalité, on est assez limité (encore plus quand on a un seul testicule). Et le héros va se retrouver confronter à cela. Kawashima est tellement obsédée qu’elle veut le faire le plus de fois possible. Le héros va donc lui expliquer cela et comment il a plus ou moins remédié à ce petit problème technique. Et là, le mangaka a encore été logique dans son histoire car Kawashima avait un préjugé sur les mecs et elle va apprendre tout le contraire. C’est quand même bien pensé. Et à la fin, on a encore quelques dessins parodiques qui sont bien fun.
Ce n'est pas la meilleure planche de ce chapitre mais c'est juste pour donner une idée des scènes de sexe et montrer à quel point Kawashima est obsédée.

Chasteté inversée : Sources chaudes et bains mixtes :
Comme vous l’aurez compris, le dernier chapitre de ce récit se déroulera dans les sources chaudes avec bains mixtes mais aussi dans la chambre d’une auberge. On gardera le même héros mais avec deux filles différentes. L’une a une forte poitrine et l’autre a une poitrine dans la « moyenne » (pour ne pas dire une planche à pain). On retrouve donc les deux filles dans un bain mixte pour mater. Cela m’a fait penser à certaines scènes dans les animés où les mecs essaient de mater le bain des filles. En général ce sont des scènes très drôles (la dernière scène que j’ai vu comme ça est dans le premier épisode de la saison 2 de We Never Learn en exclusivité sur Wakanim). On voit qu’elles sont déterminées à vouloir mater un beau mec mais dès le début, elles vont tomber sur deux vieux. Une fois les deux vieux partis (au bout de 2h00 quand même), le héros va faire son entrée. Je ne vais pas dire comment, mais le héros va s’amuser à jouer psychologiquement avec les deux filles pour les exciter le plus possible et le clin d’œil à une scène célèbre de Basilic Instinct 2 est juste génial ! Les dialogues sont également excellents. Je mettrai un exemple en extrait ci-dessous. Par exemple, le héros pense la chose suivante quand il rejoue la scène de Basilic Instinct 2 : « Maintenant, je comprends ce que ressentait cette traînée. C’est tellement amusant d’être la salope. ». Puis dans la deuxième et dernière partie de ce chapitre, la scène va se dérouler dans la chambre des filles. Comme vous vous en doutez, ils vont avoir des relations sexuelles mais toujours avec la capote. Il va y avoir pas mal de moments fun dont je préfère vous garder la surprise. L’un de mes moments préféré, est quand même la réaction de la fille à petite poitrine quand elle est traitée de « petite pucelle ». Par la suite, le héros rentra chez lui. A la fin, il y a une bonne petite chute humoristique et un dessin dans le style satirique comme dans les chapitres précédents pour une sorte d’épilogue en une page.

J'ai adoré cette planche. C'est le début de la deuxième scène où les filles invitent le mecs dans leur chambre pour jouer à un jeu de société et comme ça le saoule, il va proposer directement d'avoir une relation sexuelle. Et là le dialogue comme les réactions sont excellents.
Fantasmes de viols :
A la vue du titre, on pourrait se dire que ce récit ne sera pas drôle. Faux. C’est le contraire. Voici le speech. C’est une jeune fille qui va acheter un magazine porno dans une librairie de la ville voisine. Aimant les mangas romantiques, elle voulait découvrir des histoires « pour adulte ». En prenant une couverture mignonne, elle découvre alors que l’intérieur est rempli de viols et va alors se mettre à fantasmer sur son propre viol. Au fil du récit, elle va donc se masturber sur son propre viol en y mettant tout son cœur, et peut-être un peu trop… 😂 Ce qui est drôle, c’est la façon dont elle essaie de reproduire les scènes de viol. C’est limite un peu risible. 😂 Les dialogue ne prennent pas de gants et ça c’est top. 😉 La fin va avoir le droit à une chute très drôle (en tout cas pour moi). Et on a bien-sûr le droit aux petits dessins drôles après le récit.
Voici comment elle essaie de reproduire le viol, mais elle a encore d'autres idées pour se rapprocher de la réalité !

Les quartiers glissants des filles-monstres :
Alors, dans ce récit, c’est l’histoire d’un elfe qui va s’aventurer dans des quartiers chauds (ou en équivalents, les red light districts ou les slums) des humains. Et dans ces quartiers chauds, comme l’indique le titre, il pourra avoir des relations sexuelles avec des filles-monstres. Le récit va donc se diviser en deux parties. La première avec une fille slime et la deuxième avec une fille zombie. Je dois dire que les relations sexuelles avec la slime et la fille zombie sont bien pensées. Pour la slime, elle pourra modifier son corps pour répondre aux attentes des clients et pour la fille zombie, elle ne réagira à presque rien. L’humour est un peu présent, mais moins que les chapitres précédents je trouve. Ça plaisante un peu avec la déforestation et beaucoup avec le lolicon (pédopornographie en Hentaï) au moment de la fille zombie qui ressemble beaucoup à une gamine et qui a du succès. D’ailleurs, sa collègue de travail zombie pleinement consciente est jalouse de son succès et c’est assez drôle. Là encore, on a de petits dessins après le récit.
Exemple de modification du corps de la slime.

L’étudiante qui jouit tout le temps :
Le scénario de ce récit est simple, trop simple. Pour faire court, un groupe d’étudiant va enlever une étudiante. Ils ne vont pas la violer mais ils vont la faire jouir indéfiniment. A la fin, ils vont lui dire pourquoi elle a été choisie. Et hormis la chute qui est assez fun, il n’y a rien d’autre de drôle dans ce récit. C’est le seul récit que je n’ai pas trop aimé.

Le cul de la bonne sœur qui sort du mur :
On termine avec un bon petit récit pas très catholique. 😆 Le titre veut tout dire et me fait penser aux jeux vidéo RPG de Hentaï. Mais comme c’est le dernier récit, je ne vais rien dire sur l’histoire car oui, par rapport eu récit précédent, il y a un bon petit scénario et finalement cycle inéluctable que l’on comprend à la fin avec la bonne sœur. Il y a un peu d’humour mais pas des masses. C’est bien aimé « l’option eau bénite ». 😄. Et comme au récit précédent, on a un petit dessin après le récit.

Pour illustrer le titre de ce dernier chapitre. 😄

Conclusion :
On a donc un Hentaï à prendre avec légèreté, à prendre avec humour. Et tous les récits ont plus ou moins cet humour. Surtout la partie Chasteté inversée qui en plus de faire rire, peut également être prise au sérieux. Quand je veux dire au sérieux, c’est qu’on adopte le point de vue d’une femme, on se met à sa place grâce à une excellente idée d’isekaï (qui est très populaire d’ailleurs en ce moment dans les animés). Malheureusement, dans la réalité c’est bien plus violent que ça comme peut en témoigner ce reportage où un homme se fait passer pour une femme toute une journée pour savoir ce qu’elle peut vivre au quotidien dans la rue et là c’est beaucoup moins drôle : http://www.leparisien.fr/societe/harcelement-de-rue-ni-putes-ni-soumises-met-un-homme-dans-la-peau-d-une-femme-26-10-2019-8180847.php (je profite d’œuvres comme Chasteté inversée ou d’autres dans précédentes critiques pour « sensibiliser » à certains sujets car ce genre de sujets est tabou ou banalisé mais c’est tellement important pour le savoir vivre et être ou notre vie perso). Et pour en revenir au manga, comme dit précédemment, il n’y a qu’une seule œuvre que je n’ai pas aimé car ça manqué un peu de contenu. Sinon, dans les récits de « Chasteté inversée », le mangaka est resté très logique et cohérent dans l’univers qu’il a mis en place.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire